Ce séminaire semestriel, véritable colonne vertébrale de notre projet, sera le lieu d’une réflexion collective sur le processus constitutif de l’identité aquitaine à travers les siècles. Il s’agira de créer une passerelle entre l’époque moderne et l’époque contemporaine pour voir comment les éléments identifiés contribuent à construire AUJOURD’HUI l’identité régionale.
Ce séminaire sera un laboratoire de la collaboration interdisciplinaire, dans lequel on confrontera les résultats du projet aux démarches des autres sciences. Outre l’aspect méthodologique, le but sera de construire des habitudes de travail en vue d’élargir l’équipe, afin de se placer en position de répondre à des appels à projets ultérieurs. La programmation est appelée à évoluer, mais plusieurs collaborations sont d’ores et déjà envisagées.
- avec les historiens du droit, pour voir comment l’ouverture atlantique, en transfigurant le trafic maritime et les infrastructures portuaires, a conduit à redéfinir la législation, notamment dans le domaine du risque ;
- avec les linguistes, pour étudier de quelle manière l’ouverture au monde atlantique et l’arrivée de nouveaux produits ont transformé les usages linguistiques régionaux ;
- avec les littéraires autour des formes d’expression du moi dans la correspondance et les écrits du for privé émanant des individus que nous aurons identifiés dans le cadre de l’enquête ;
- avec les historiens de l’art, pour étudier les manifestations de l’influence ultramarine dans les représentations artistiques de la région aquitaine ;
- avec les géographes
- avec les anthropologues et les archéologues, autour, notamment, des traces patrimoniales de l’esclavage[1].
Il s’agira d’un séminaire « tournant », se tenant sur chacun des pôles universitaires de la région.
Les fruits de ces échanges et de ces travaux seront valorisés dans le cadre d’un ouvrage construit collectivement au fil du projet et coordonné par les responsables du programme. Il s’agira d’un « beau livre », de grand format, à destination du grand public, comportant de nombreuses cartes et photos, de 350 pages, qui pourrait paraître chez Geste éditions, faisant état des principaux acquis scientifiques du projet.
[1] On pensera aux travaux de Patrice Courtaud sur les cimetières d’esclaves : Patrice Courtaud, « Le cimetière, comme miroir de l’esclavage : approche archéologique. Le cimetière d’Anse Sainte-Marguerite (Guadeloupe) », In Situ [En ligne], 20 | 2013, mis en ligne le 12 février 2013